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Pour naviguer avec efficacité, les skippers de bateaux à voile doivent connaître les vents et leur formation. Pour les aider, leur embarcation est équipée d’un logiciel de routage qui leur indique la route la plus rapide pour arriver à destination. Cependant, les skippers doivent faire un choix entre la réalité et ce que leur dit le fichier météo, qui n’est pas toujours précis. De plus, pendant certaines compétitions, ils n’ont pas le droit d’être aidé à terre. Il est donc important que les skippers connaissent le processus de formation des vents. Petit rappel avec Frédéric-Pierre Vos, amateur de voile.

La formation des vents

Les vents se forment à cause du soleil. L’astre ne réchauffe pas la surface de la Terre de manière uniforme. Par exemple, les continents s’échauffent plus que les océans et les déserts plus que les forêts.

Dans les régions équatoriales, l’air se réchauffe beaucoup, se dilate, monte en altitude et exerce donc moins de pression. C’est ce qu’on appelle une dépression. L’humidité se concentre, forme des nuages et des pluies s’abattent sur la région. En altitude, l’air qui est devenu sec et froid s’échappe au-dessus des nuages et retombe plus loin sur les terres. Ces masses d’air, qui descendent, exercent de plus en plus de pression et forment des anticyclones.

C’est donc cette différence de pression entre l’anticyclone et la dépression qui est à l’origine des vents dominants. L’air est propulsé de l’anticyclone vers la dépression où il est aspiré. De plus, comme la Terre tourne sur elle-même, l’air ne se déplace pas en ligne droite mais il est dévié. Et c’est ainsi que se forment les grands vents que les skippers rencontrent lors de leurs courses en mer : les alizés aux tropiques et les vents d’ouest aux latitudes plus élevées.